Le cheikh Ahmed Wissam, secrétaire général des fatwas au Dar al-Ifta égyptien, a répondu à une question de Nahy, à Gizeh, qui a déclaré : « Mes amis jeûnent le premier jour du mois de Rajab, et certaines personnes affirment qu’il n’existe aucun récit de notre Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) concernant le jeûne du mois de Rajab. Veuillez nous conseiller. »
Jeûner le premier jour de Rajab est-il une innovation ? Le secrétaire général des fatwas répond
Le secrétaire général des fatwas au Dar al-Ifta égyptien a expliqué lors de déclarations télévisées qu’il est recommandé durant le mois de Rajab d’augmenter les bonnes actions, que ce soit par le jeûne, les prières nocturnes, l’aumône ou d’autres formes d’œuvres pies. Il a souligné que la question posée est la suivante : le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) jeûnait-il de manière spécifique et régulière durant le mois de Rajab ? Il a confirmé qu’il n’existe pas de hadiths authentiques et explicites indiquant que le Prophète (que la paix soit sur lui) jeûnait tout le mois de Rajab en particulier, ou qu’il l’avait désigné pour un acte d’adoration spécifique.
Le cheikh Ahmed Wissam a précisé que cela n’annule pas le mérite d’accomplir de bonnes actions durant le mois de Rajab, citant le noble hadith dans lequel le Prophète (que la paix soit sur lui), interrogé sur son jeûne fréquent durant le mois de Chaâbane, a répondu : « C’est un mois que les gens négligent entre Rajab et Ramadan. » Il a expliqué que ce hadith indique clairement que les bonnes actions sont présentes et légiférées durant les mois de Rajab et de Ramadan, et que la négligence se produit chez certaines personnes durant le mois de Chaâbane, c’est pourquoi le Prophète (que la paix soit sur lui) a ravivé la pratique de l’obéissance régulière en cette période.
Il a ajouté que le noble hadith indique la recommandation et le mérite d’accomplir de bonnes actions durant les mois de Rajab et de Ramadan, avec un accent accru sur les bonnes actions durant le mois de Chaâbane. Il a noté que parmi les actions les plus nobles et les plus grandes auprès de Dieu Tout-Puissant se trouve l’adoration du jeûne, citant le hadith sacré : « Toute œuvre du fils d’Adam lui appartient, sauf le jeûne ; il est à Moi et c’est Moi qui en donne la récompense. » Il a expliqué ce qui a été rapporté concernant la vertu du jeûne : le jeûneur connaît deux joies : une joie lorsqu’il rompt son jeûne et une joie lorsqu’il rencontrera son Seigneur.
Le secrétaire général des fatwas a confirmé que s’abstenir de jeûner ne concerne que les jours où la Charia l’a interdit, comme les deux jours de l’Aïd et les jours de Tachriq, comme établi par les écoles juridiques sur la base de hadiths prophétiques authentiques. Quant au jeûne du premier jour du mois de Rajab ou au jeûne durant le mois de Rajab en général, il est permis selon la Charia et il n’y a absolument aucun péché à cela. Il a conseillé de ne pas prêter attention à ceux qui interdisent le jeûne ce mois-ci sans preuve valable.
Dar al-Ifta égyptien
Le Dar al-Ifta égyptien est l’institution officielle de l’État responsable de l’émission d’avis juridiques (fatwas) en droit islamique. Il a été fondé en 1895 sous le règne du khédive Abbas Helmi II pour fournir des orientations religieuses autorisées au public et à l’État. Aujourd’hui, il est une référence mondiale majeure pour les avis juridiques de l’islam sunnite, abordant les questions contemporaines d’un point de vue savant.
Gizeh
Le complexe pyramidal de Gizeh en Égypte est l’un des sites antiques les plus emblématiques au monde, dominé par les trois grandes pyramides (dont la grande pyramide de Khéops) et le Grand Sphinx. Ces structures monumentales furent construites comme tombes royales durant l’Ancien Empire égyptien, principalement au XXVIe siècle avant notre ère, et représentent l’apogée de l’ingénierie et des croyances religieuses de l’Égypte antique. Aujourd’hui, elles témoignent de manière puissante de la civilisation des pharaons et sont un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le Prophète Mohammed
Le Prophète Mohammed n’est pas un lieu ou un site culturel, mais la figure humaine centrale de l’islam, considérée par les musulmans comme le dernier messager de Dieu. Il est né à La Mecque vers 570 de notre ère et sa vie, ses enseignements et son émigration (Hégire) à Médine en 622 forment l’histoire fondatrice de la foi et de la civilisation islamiques. Les principaux sites culturels associés à sa vie incluent les villes de La Mecque et Médine, en Arabie saoudite actuelle, qui abritent les mosquées les plus sacrées de l’islam.
Rajab
« Rajab » n’est pas un lieu ou un site culturel largement reconnu. Il s’agit probablement d’une référence au **Musée Rajab** à Koweït City, un musée privé réputé pour sa vaste collection d’art islamique, de pièces de monnaie, de manuscrits et d’objets du patrimoine koweïtien traditionnel. Fondé par le collectionneur feu **cheikh Nasser Sabah al-Ahmad al-Sabah** et son épouse **cheikha Hussa al-Sabah**, il présente la riche histoire culturelle du Koweït et du monde islamique.
Chaâbane
« Chaâbane » n’est pas un lieu ou un site culturel spécifique, mais le nom du huitième mois du calendrier lunaire islamique. Il est historiquement et culturellement significatif pour les musulmans en tant que mois de préparation spirituelle, marqué par le jeûne et la dévotion, précédant le mois sacré du Ramadan. La nuit du 15 Chaâbane, appelée Laylat al-Bara’ah, est observée par beaucoup avec des prières et de la réflexion, selon la tradition islamique.
Ramadan
« Ramadan » n’est pas un lieu ou un site culturel spécifique, mais le neuvième mois du calendrier lunaire islamique, observé par les musulmans du monde entier comme une période sainte de jeûne, de prière, de réflexion et de vie communautaire. Son histoire remonte à 624 de notre ère lorsque, selon la tradition islamique, les premiers versets du Coran furent révélés au Prophète Mohammed durant ce mois. L’observance commémore cette révélation et est l’un des cinq piliers de l’islam, central dans la pratique spirituelle de la foi.
Aïd
« Aïd » ne fait pas référence à un lieu spécifique, mais aux deux grandes fêtes islamiques : l’Aïd al-Fitr et l’Aïd al-Adha. **L’Aïd al-Fitr** (« Fête de la rupture du jeûne ») marque la fin du Ramadan, tandis que **l’Aïd al-Adha** (« Fête du sacrifice ») commémore la volonté du Prophète Ibrahim de sacrifier son fils. Ces célébrations, dont les racines remontent au VIIe siècle après l’Hégire, sont observées dans le monde entier par les musulmans avec des prières, la charité, des festins et des rassemblements communautaires.
Tachriq
« Tachriq » fait référence aux trois jours (les 11, 12 et 13 de Dhul-Hijjah) suivant le jour du sacrifice (Aïd al-Adha) lors du pèlerinage du Hajj. Historiquement et rituellement, ce sont les jours où les pèlerins séjournent à Mina pour lapider les trois stèles (jamarat), symbolisant le rejet de la tentation. Le nom lui-même est dérivé du mot arabe signifiant « faire sécher la viande », en lien avec la pratique traditionnelle des pèlerins de conserver leur viande sacrificielle durant cette période.