SURABAYA – La gouverneure de Java oriental a été interrogée par l’équipe d’enquête de la Commission pour l’éradication de la corruption (KPK) jeudi (10/7/2025) au siège de la police régionale de Java oriental. L’audition s’est déroulée dans le cadre de son statut de témoin dans une affaire de corruption présumée impliquant des fonds du budget provincial de Java oriental pour l’exercice 2021-2022.
Un professeur de l’Université Airlangga (Unair) a déclaré que la convocation d’un dirigeant régional en tant que témoin fait partie des procédures judiciaires normales.
« Les dirigeants régionaux sont effectivement responsables de la gestion des finances locales, conformément à la loi n°23 de 2014. Mais il est essentiel de comprendre qu’être auditionné comme témoin ne signifie pas être impliqué dans des actes criminels », a expliqué le professeur.
Le professeur a précisé que lors des enquêtes, la KPK recueille des informations auprès de diverses sources : témoins, experts et suspects. Les dépositions des témoins sont cruciales pour reconstituer la chronologie des événements et établir l’existence d’une infraction.
« Les déclarations des témoins seront recoupées et vérifiées avec les autres éléments de preuve recueillis par les enquêteurs. Elles ne peuvent pas constituer une preuve à elles seules », a-t-il ajouté.
Le professeur a également rappelé au public de ne pas tirer de conclusions hâtives, soulignant que cette affaire concerne la distribution de subventions communautaires issues de propositions législatives ou de consultations publiques.
Selon lui, le processus budgétaire des subventions implique légalement les branches exécutive et législative lors de l’élaboration du budget régional. Mais en cas de déviations, les poursuites doivent cibler les véritables responsables.
« Quiconque commet des actes illégaux ou abuse de son autorité au détriment des finances publiques doit en répondre pénalement », a insisté le professeur.
Dans cette affaire, la KPK a désigné 21 suspects : 4 receveurs de pots-de-vin (dont 3 fonctionnaires et un membre du personnel) et 17 donneurs (15 acteurs privés et 2 fonctionnaires).
La KPK n’a cependant pas encore divulgué publiquement leurs identités.
Un expert en droit administratif de l’Unair a exhorté le public à ne pas se laisser influencer par des rumeurs non fondées.
« Ce qui qualifie un acte criminel, c’est l’évaluation des enquêteurs basée sur des faits juridiques, des preuves et des pièces à conviction – pas seulement des témoignages contradictoires », a-t-il déclaré.
Les procédures impliquant des responsables publics doivent être appréhendées avec proportionnalité. Une audition comme témoin relève du processus d’enquête, pas d’une implication directe.
Le public est invité à respecter la présomption d’innocence et à attendre les conclusions officielles de la KPK.