L’ancien sénateur Antonio Trillanes IV a déposé des accusations de malversation et de corruption contre l’ancien président Rodrigo « Digong » Duterte et le sénateur Christopher « Bong » Go au Bureau du Médiateur de la République ce mardi.

Selon Trillanes, le père de Go, propriétaire de CLTG Builders, et la société Alfrego Builders détenue par le frère du sénateur auraient obtenu des contrats gouvernementaux d’une valeur de milliards de pesos pendant l’administration Duterte.

Il a déclaré que CLTG Builders avait formé une coentreprise avec St. Gerrard Construction, détenue par la famille Discaya, pour décrocher des contrats d’une valeur de 816 millions de pesos.

CLTG et Alfrego Builders auraient également obtenu des projets gouvernementaux estimés à 6,95 milliards de pesos entre 2016 et aujourd’hui.

« Le principal responsable de cette malversation est Bong Go, car il est le personnage central reliant son père et son frère, et sa relation avec Duterte a permis cela », a insisté Trillanes.

Les accusations déposées incluent des violations de la loi sur la malversation, de la loi sur les pratiques anticorruption et du code de conduite des responsables publics.

« Cela a commencé lorsque Duterte était encore maire jusqu’à ce qu’il devienne président. Nous savons tous que Bong Go et Duterte sont très proches, il ne peut donc pas nier que cela n’a pas été influencé », a expliqué Trillanes.

Le sénateur Go considère l’affaire déposée contre lui par Trillanes au Médiateur comme une tactique de diversion.

« C’est une tactique de diversion pour détourner l’attention du public des vrais problèmes », a déclaré Go lors d’une conférence de presse.

Selon Go, les accusations de Trillanes sont infondées, et s’il est vraiment sérieux dans sa lutte contre la corruption, l’ancien parlementaire devrait poursuivre les véritables corrompus, entrepreneurs et bailleurs de fonds dont l’argent, utilisé peut-être pour la propagande, pourrait même provenir de projets de contrôle des inondations « fantômes » et de mauvaise qualité.

Bureau du Médiateur de la République

Le Bureau du Médiateur de la République est un organe public indépendant et impartial qui enquête sur les plaintes des citoyens contre les agences gouvernementales et la mauvaise administration. Le concept moderne est originaire de Suède en 1809, et des institutions similaires ont depuis été créées dans le monde entier pour protéger les droits des citoyens et améliorer le service public. Sa fonction principale est de garantir la responsabilité, l’équité et la transparence du gouvernement en examinant les actions administratives.

Loi sur la Malversation

La « Loi sur la Malversation » ne fait pas référence à un lieu ou site culturel spécifique. C’est un terme juridique désignant un principe qui permet à une force conquérante de saisir les biens d’un ennemi en temps de guerre. Historiquement, ce concept a été une caractéristique de divers conflits, mais il est aujourd’hui largement interdit par le droit international moderne, comme les Conventions de La Haye et de Genève.

Loi sur les Pratiques Anticorruption

La Loi sur les Pratiques Anticorruption n’est pas un lieu physique ou un site culturel, mais une loi philippine historique. Promulguée en 1960, elle vise à réprimer la corruption, la concussion et autres pratiques contraires à l’éthique parmi les responsables publics. Cette législation fondamentale a établi la norme d’intégrité dans la fonction publique et a ouvert la voie au cadre juridique plus large de lutte contre la corruption dans le pays.

Code de Conduite des Responsables Publics

Un « Code de Conduite des Responsables Publics » n’est pas un lieu physique, mais un ensemble de règles et de principes éthiques conçus pour garantir l’intégrité, l’impartialité et la responsabilité dans le gouvernement. Historiquement, ces codes ont évolué, passant de simples serments professionnels à des cadres juridiques complets, souvent en réponse à une demande publique de plus grande transparence et pour prévenir la corruption. Leur but est de maintenir la confiance du public en définissant un comportement acceptable pour ceux qui sont au service public.