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Un groupe composé de religieux, d’anciens responsables et d’organisations de la société civile a déposé plainte jeudi contre le président de la Commission électorale (Comelec), George Garcia, et d’autres responsables pour ingérence présumée dans le logiciel utilisé lors des élections philippines de 2025.

Parmi les 16 plaignants figuraient l’avocat Alex Lacson, l’évêque de San Carlos Gerardo Alminaza, l’évêque de Kidapawan Jose Colin Bagaforo, l’ancien commissaire de la Comelec Augusto Lagman, l’ancien président de l’Institut des dirigeants financiers des Philippines Franklin Ysaac et le vice-maire d’Isabela Harold Respicio.

Outre Garcia, six commissaires de la Comelec et trois autres personnes ont été nommés dans la plainte.

Ils sont accusés de 110 000 chefs d’interférence système, correspondant aux 110 000 machines de comptage automatisées (ACM) utilisées lors des élections de 2025.

Ils sont également poursuivis pour 55 874 700 autres chefs d’interférence système, représentant les 55 874 700 votes consolidés dans le Centre de données 3.

Les plaignants affirment que les accusés auraient violé le paragraphe 4, section 4 de la loi sur la prévention de la cybercriminalité.

Ce texte stipule que l’interférence système consiste en une « altération intentionnelle ou une entrave ou interférence téméraire avec le fonctionnement d’un ordinateur ou d’un réseau informatique, par l’introduction, la transmission, la suppression, la détérioration, la modification ou la suppression de données ou programmes informatiques, documents électroniques ou messages électroniques, sans droit ni autorisation. »

La plainte déposée auprès du Bureau national d’enquête (NBI) allègue que la Comelec a remplacé le logiciel certifié et audité des ACM utilisées lors des élections de 2025, passant de la version 3.4.0 à la version 3.5.0.

Les accusés auraient également permis que les résultats électoraux transitent par le Centre de données 3, qualifié par les plaignants de « serveur illégal et non autorisé ».

La plainte dénonce aussi la suppression par la Comelec d’environ 5 millions de votes en cas de divergence, sans la participation des cinq groupes de transparence : le Conseil pastoral paroissial pour un vote responsable, le Mouvement national des citoyens pour des élections libres, les médias, le parti politique majoritaire dominant et le parti politique minoritaire dominant.

Dans un communiqué, Garcia a déclaré que la Comelec était ouverte à toute enquête concernant les élections de 2025, soulignant que l’agence avait supervisé un scrutin ordonné, honnête, transparent, pacifique et crédible.

« Le public fait confiance au NBI, tout comme nous au sein de la Commission. Toutes les questions qu’ils soulèvent ont déjà été traitées et réfutées à plusieurs reprises », a déclaré Garcia.

« Nous considérons ces désaccords ou points de vue opposés comme le reflet d’une démocratie saine », a-t-il ajouté.

Les élections nationales et locales ont eu lieu le 12 mai 2025.—LDF, GMA Integrated News