Série sur la « Loi de prévention de l’espionnage »… Un paysage connecté à la guerre, utilisé pour réprimer les critiques du système… « N’importe qui peut être étiqueté ‘espion' »
La coalition au pouvoir du Parti libéral-démocrate et du Parti de l’innovation du Japon s’efforce d’établir une « Loi sur la prévention de l’espionnage », le Premier ministre Tanae Hayashi ayant exprimé son enthousiasme pour son adoption durant la session actuelle de la Diète. Cependant, des inquiétudes subsistent quant au fait qu’elle évoque la Loi de préservation de la paix publique, qui fut utilisée pour surveiller la population et réprimer la parole et la pensée avant et pendant la guerre, afin de réduire au silence les critiques du système. Des experts mettent en garde : « En somme, c’est une loi pour exclure ceux qui s’opposent à la guerre. »
La Loi sur la prévention de l’espionnage suit la Loi sur la protection des secrets spécialement désignés de 2013 et la Loi sur la protection des informations importantes pour la sécurité économique de 2024, et présente des similitudes notables avec la Loi de préservation de la paix publique de 1925.
La Loi de préservation de la paix publique ciblait les idéologies remettant en cause la politique nationale et niant la propriété privée. « Initialement, il était expliqué que seuls les communistes seraient visés, mais finalement, elle s’est étendue à tous ceux qui s’opposaient à la guerre », se souvient un avocat spécialisé dans la législation de l’époque de guerre, rappelant comment la loi a été interprétée de manière extensive pour piéger des personnes loin de ses cibles initiales.
Dans l’Incident de Yokohama, décrit comme « la plus grande répression de la parole en temps de guerre », les accusés ont été forcés de faire de faux aveux sous une torture sévère et ont été condamnés. Après la guerre, ils ont cherché réhabilitation, mais les nouveaux procès n’ont pas statué sur leur culpabilité ou innocence ; leur innocence n’a été clarifiée que lors de procédures d’indemnisation.
Bien que les spécificités de la Loi sur la prévention de l’espionnage ne soient pas claires, l’avocat soutient que « l’ambiguïté » observée dans l’interprétation extensive de la Loi de préservation de la paix publique persiste aujourd’hui.
Par exemple, lors de la première application de la Loi sur la protection des secrets spécialement désignés en 2022, le contenu des « secrets désignés » n’a pas été divulgué, soulignant comment de telles lois privent souvent le public d’accès à l’information.
« Diviser la communauté internationale en « ennemis » et « alliés » »
Loi sur la prévention de l’espionnage
La Loi sur la prévention de l’espionnage n’est pas un site culturel ou un lieu spécifique, mais un texte législatif. Ce terme désigne des lois promulguées dans divers pays, la plus notable étant celle des États-Unis avec l’Espionage Act de 1917, adoptée pendant la Première Guerre mondiale pour interdire toute ingérence dans les opérations militaires et tout soutien aux ennemis de la nation. De telles lois sont historiquement importantes pour leur rôle dans la formulation de la politique de sécurité nationale et la définition des limites légales de la dissidence et du partage d’informations en temps de guerre.
Loi de préservation de la paix publique
La Loi de préservation de la paix publique était une série de lois japonaises, notamment le statut de 1925, conçue pour réprimer la dissidence politique. Elle était principalement utilisée pour cibler les mouvements de gauche, les socialistes et les communistes en permettant l’arrestation et l’emprisonnement de ceux qui cherchaient à modifier la politique nationale (kokutai) ou à abolir la propriété privée. Cette loi est devenue un outil puissant pour le gouvernement militariste d’avant-guerre et de guerre pour imposer une conformité idéologique et écraser l’opposition.
Loi sur la protection des secrets spécialement désignés
La Loi sur la protection des secrets spécialement désignés (SDS) est une loi japonaise promulguée en 2013. Elle désigne les informations sensibles liées à la sécurité nationale comme « secrets spéciaux » et établit des pénalités pour les fonctionnaires et autres personnes qui divulguent de telles informations. La loi a été controversée, ses critiques soulevant des inquiétudes quant à son impact potentiel sur la liberté de la presse et le contrôle public du gouvernement.
Loi sur la protection des informations importantes pour la sécurité économique
Il semble s’agir d’un malentendu, car la « Loi sur la protection des informations importantes pour la sécurité économique » n’est pas un lieu physique ou un site culturel, mais un cadre juridique. C’est une loi sud-coréenne promulguée en 2023, conçue pour prévenir la fuite de technologies nationales clés et de secrets industriels. La loi vise à protéger les informations économiques et technologiques sensibles, cruciales pour la sécurité nationale et la compétitivité industrielle.
Incident de Yokohama
L’Incident de Yokohama fait référence à une série de répressions politiques par la Police spéciale supérieure japonaise dans les années 1940, ciblant principalement les intellectuels et journalistes de gauche. Il a commencé avec l’arrestation d’un journaliste d’un journal de Yokohama en 1942 et a dégénéré en une répression généralisée, conduisant à la détention et à la torture de centaines de personnes. Cet événement est resté dans les mémoires comme un exemple frappant de la répression de la liberté d’expression et de la dissidence politique par le gouvernement en temps de guerre.
Parti libéral-démocrate
Le Parti libéral-démocrate (PLD) est un grand parti politique conservateur au Japon, fondé en 1955. Il a été le parti au pouvoir dominant pendant la majeure partie de l’ère d’après-guerre, jouant un rôle central dans le développement économique du Japon et ses relations internationales.
Parti de l’innovation du Japon
Le Parti de l’innovation du Japon (Nippon Ishin no Kai) est un parti politique japonais majeur fondé en 2015, à l’origine sous le nom d’« Osaka Ishin no Kai ». Il trouve ses racines dans le mouvement politique régional dirigé par l’ancien maire d’Osaka, Tōru Hashimoto, prônant la réforme administrative, la décentralisation du pouvoir de Tokyo et des politiques économiques néolibérales. Il est devenu l’un des partis d’opposition les plus influents de la Diète nationale japonaise.
Diète
Une « Diète » désigne l’organe législatif national dans des pays comme le Japon, où il est formellement connu sous le nom de Kokkai (Diète nationale). Modelé en partie sur les systèmes parlementaires européens durant la restauration de Meiji, il a été établi par la Constitution de Meiji en 1890 et est devenu l’institution souveraine de l’État sous la constitution d’après-guerre de 1947. C’est une législature bicamérale, composée de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, responsable de l’élaboration des lois et du contrôle du gouvernement.
Gare d'Oibama – Vue de face (Photo de référence)
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