Le Premier ministre Ishiba s’est entretenu par téléphone avec le professeur Shimon Sakaguchi de l’Université d’Osaka, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine de cette année, qualifiant ses travaux de « recherche exceptionnelle dont le monde peut être fier » et lui a transmis ses félicitations.
Le Premier ministre Ishiba :
« Cela fait de vous le 29e lauréat japonais à recevoir cet honneur. Il s’agit vraiment d’une recherche exceptionnelle dont le monde peut être fier. Merci beaucoup. Félicitations. »
Le professeur Shimon Sakaguchi de l’Université d’Osaka :
« Merci. D’une certaine manière, je crois que mon travail acharné a conduit à ce jour. »
Le professeur Sakaguchi, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine, est spécialisé en immunologie et a découvert des cellules appelées « lymphocytes T régulateurs » qui suppriment les réponses immunitaires excessives.
Les « lymphocytes T régulateurs » découverts par le professeur Sakaguchi agissent pour prévenir les maladies auto-immunes. Inversement, il a été constaté que supprimer ces « lymphocytes T régulateurs » pouvait être efficace en immunothérapie anticancéreuse, et leur application est attendue dans les traitements contre les allergies et le cancer.
Lorsque le professeur Sakaguchi a exprimé son intention de poursuivre ses recherches et de « travailler au développement d’un traitement idéal contre le cancer », le Premier ministre Ishiba a demandé : « Dans combien d’années atteindrons-nous cette ère presque rêvée ? » Le professeur Sakaguchi a répondu : « Je pense que nous pouvons y parvenir dans environ 20 ans. Je suis certain que nous entrerons dans une ère où le cancer ne sera plus du tout une maladie effrayante, mais quelque chose qui peut être guéri. »
Il s’agit du sixième lauréat japonais du prix Nobel de physiologie ou médecine depuis 2018.
Prix Nobel
Le prix Nobel est une récompense internationale établie par le testament d’Alfred Nobel, l’inventeur suédois de la dynamite, en 1895. Il est décerné chaque année dans les domaines de la physique, de la chimie, de la physiologie ou médecine, de la littérature, de la paix et des sciences économiques à des personnes et organisations ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité.
Université d’Osaka
L’Université d’Osaka est l’une des principales universités nationales du Japon, fondée en 1931 en tant que sixième Université Impériale. Elle s’est depuis développée via des fusions, notamment avec l’Université des Langues Étrangères d’Osaka, et est réputée pour sa recherche en sciences, technologie et médecine.
Physiologie ou Médecine
« Physiologie ou Médecine » n’est pas un lieu physique mais une catégorie du prix Nobel, décernée pour la première fois en 1901. Elle est attribuée chaque année par l’Assemblée Nobel de l’Institut Karolinska en Suède pour honorer des découvertes significatives dans les domaines des sciences de la vie et de la médecine. Le prix a reconnu des avancées médicales révolutionnaires, comme la découverte de la pénicilline et la structure de l’ADN.
Lymphocytes T régulateurs
Les lymphocytes T régulateurs (Treg) sont un sous-ensemble spécialisé de globules blancs qui jouent un rôle crucial dans la suppression des réponses immunitaires et le maintien de la tolérance à soi. Ils ont été identifiés pour la première fois dans les années 1990 et sont essentiels pour prévenir les maladies auto-immunes et contrôler l’inflammation excessive. Leur découverte a été fondamentale pour comprendre la régulation du système immunitaire et développer de nouvelles approches thérapeutiques.
Maladies auto-immunes
Les « maladies auto-immunes » ne sont pas un lieu ou un site culturel, mais une catégorie d’affections médicales. Elles surviennent lorsque le système immunitaire de l’organisme attaque par erreur ses propres cellules et tissus sains. La compréhension de ces maladies est relativement moderne, le concept d’« horror autotoxicus » (la peur de l’auto-toxicité) ayant été proposé au début du XXe siècle, conduisant à l’identification de pathologies spécifiques comme le lupus et la polyarthrite rhumatoïde.
Immunothérapie anticancéreuse
L’immunothérapie anticancéreuse est une approche de traitement médical qui utilise le système immunitaire de l’organisme pour combattre le cancer. Ses origines remontent à la fin du XIXe siècle avec les premières expériences de William Coley, mais le domaine a été révolutionné à la fin du XXe et au début du XXIe siècle avec le développement des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires et des thérapies par cellules CAR-T. Ces percées modernes ont transformé le traitement de plusieurs types de cancer, offrant des rémissions durables là où peu d’options existaient auparavant.
Allergies
Les allergies ne sont pas un lieu physique ou un site culturel, mais une affection médicale impliquant une réaction excessive du système immunitaire à des substances normalement inoffensives. Le concept est reconnu depuis l’Antiquité, mais le terme « allergie » a été inventé en 1906 par le pédiatre autrichien Clemens von Pirquet. La compréhension moderne des allergies a considérablement évolué avec l’identification des immunoglobulines E (IgE) dans les années 1960, conduisant à l’amélioration des diagnostics et des traitements.
Cancer
Le « cancer » n’est pas un lieu ou un site culturel ; c’est un terme désignant un groupe de maladies caractérisées par la croissance et la propagation incontrôlées de cellules anormales. Historiquement, des preuves de cancer ont été trouvées dans des fossiles humains et animaux, les premières descriptions connues remontant à l’Égypte ancienne vers 3000 av. J.-C. La compréhension et le traitement du cancer ont considérablement évolué, des premières tentatives chirurgicales aux thérapies modernes comme la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie.