Dans un rapport adressé aux députés avant la séance de questions à la 9e session, le ministre Nguyễn Kim Sơn propose à nouveau d’inscrire les cours supplémentaires dans la liste des activités commerciales conditionnelles.

Le ministre de l’Éducation et de la Formation Nguyễn Kim Sơn a présenté un rapport sur des questions liées au groupe thématique de la session de questions.
Prévu pour intervenir lors de cette session, le ministre Nguyễn Kim Sơn est l’un des deux membres du gouvernement qui prendront la parole. La séance de questions-réponses devrait se tenir les 19 et 20 juin.
La réglementation des cours supplémentaires fait partie des sujets sur lesquels le ministre Nguyễn Kim Sơn sera interrogé.
La circulaire 29 réglemente les cours supplémentaires, mais ne les « interdit pas »
Le rapport souligne que les cours supplémentaires ne sont pas un phénomène nouveau. Depuis près de trois décennies, malgré les réglementations, les avertissements concernant leur prolifération restent d’actualité.
Au lieu de diminuer, les cours supplémentaires se développent sous des formes de plus en plus variées.
Cela exerce une pression considérable sur les élèves et leurs parents, tout en contredisant l’esprit de réforme de la résolution 29/2013 sur l’innovation fondamentale et globale de l’éducation, qui vise à passer d’une « transmission des connaissances » à un « développement des compétences et qualités des apprenants ».
Cette pratique va également à l’encontre des objectifs du programme 2018, qui met l’accent sur l’autonomie, la créativité et l’apprentissage tout au long de la vie, tandis que la prolifération des cours supplémentaires dévalorise la véritable essence de l’apprentissage.
Conscient de l’importance d’une bonne gestion des cours supplémentaires pour limiter leurs effets néfastes, le ministère a inclus dans le projet de Loi sur les enseignants des dispositions interdisant certaines pratiques liées à ces cours.
Selon le ministre Nguyễn Kim Sơn, le ministère de l’Éducation a promulgué la circulaire 29 pour réglementer les cours supplémentaires.
Cette circulaire encadre les cours supplémentaires mais ne les « interdit pas ». Leur organisation ne doit pas perturber les programmes scolaires ni les plans d’enseignement des professeurs.
L’objectif du ministère est de réduire les cours supplémentaires et d’améliorer la qualité des heures de classe normales…
Les premiers résultats montrent que la circulaire a limité la prolifération des cours supplémentaires non réglementés.
Les écoles se concentrent sur l’amélioration de l’enseignement en classe, mettant fin aux cours payants dans les établissements, et réduisant la pression scolaire et financière sur les élèves…
L’interdiction pour les enseignants de donner des cours à leurs propres élèves évite les préjugés négatifs et renforce leur réputation.
La sensibilisation des enseignants aux obligations fiscales et à la formation professionnelle s’est améliorée. La circulaire 29 a été bien accueillie et mise en œuvre rapidement, répondant aux attentes de la société…
Parmi les limites, le ministre Nguyễn Kim Sơn note qu’à partir de 2020, lorsque les cours supplémentaires ont été retirés de la liste des activités conditionnelles, leur gestion est devenue plus difficile, les localités manquant de moyens pour sanctionner les infractions.
La liste des infractions dans le domaine de l’éducation manque encore de certaines violations liées aux cours supplémentaires (les localités s’appuient actuellement sur d’autres lois pour les sanctionner)…
Depuis l’adoption de la circulaire 29, certaines localités n’ont pas encore promulgué de réglementations spécifiques, ce qui complique sa mise en œuvre.
La coordination entre les services locaux pour appliquer les règles concernant les cours extrascolaires est parfois insuffisante, permettant des violations persistantes.
Des solutions systémiques, cohérentes et déterminées sont nécessaires
Le rapport identifie plusieurs causes, notamment le retrait des cours supplémentaires de la liste des activités conditionnelles, ce qui a rendu leur contrôle plus difficile dans certaines localités.
Pour mieux encadrer ces activités, le ministère a à plusieurs reprises proposé au gouvernement et à l’Assemblée nationale de réinscrire les cours supplémentaires dans cette liste. Cependant, cette proposition n’a pas encore été approuvée.
La circulaire 29 se concentre donc sur des solutions de gestion fondamentales pour garantir la qualité de l’éducation…
M. Sơn souligne que les cours supplémentaires sont un problème complexe aux impacts sociaux majeurs. Une simple circulaire ne peut tout résoudre.
Des solutions systémiques, cohérentes et déterminées sont nécessaires, avec une approche progressive et intégrant les avancées technologiques.
Parmi les solutions proposées figure la réinscription des cours supplémentaires dans la liste des activités conditionnelles.
Cela permettrait de rendre ces activités plus transparentes, d’assurer la sécurité des élèves, de protéger les droits légitimes des enseignants, de renforcer le contrôle étatique et de garantir la perception des taxes auprès des entreprises organisant ces cours.