L’affaire d’un homme élevait et vendait des faisans argentés, condamné à 6 ans de prison, a été portée en appel et a abouti à une exemption de responsabilité pénale le 17 octobre.
La procédure d’appel a été engagée en raison du recours du prévenu et particulièrement de la protestation du ministère public contre l’intégralité du verdict.
La protestation du parquet était fondée sur l’évaluation que le prévenu avait été poursuivi pour une infraction qui ne correspondait pas au comportement réel.
Au moment où le verdict a été rendu, le comportement n’était pas considéré comme un crime au sens de l’article 244 du Code pénal, ni ne remplissait pleinement les critères d’aucune autre infraction. Le parquet a demandé l’exemption de responsabilité pénale pour le prévenu. La cour d’appel a statué conformément à la réquisition du parquet.
Immédiatement après l’annonce du verdict en première instance, le parquet a protesté pour annuler l’intégralité du verdict de première instance mais a demandé un nouveau procès.
La raison invoquée était que bien que le comportement ne constitue pas le crime retenu dans le verdict de première instance, d’autres possibilités devaient être envisagées, notamment la possibilité de qualifier le comportement sous une autre infraction à la peine plus légère, spécifiquement l’article 234 du Code pénal.
Le point crucial de l’affaire était l’évaluation des biens, c’est-à-dire le prix des faisans argentés vendus : si ce prix était inférieur au seuil de responsabilité pénale, alors la responsabilité pénale serait exemptée ; s’il était supérieur, un examen plus approfondi des poursuites pour la nouvelle infraction serait nécessaire.
Cependant, d’un point de vue pratique, tout le monde pouvait voir que peu importe la méthode d’évaluation et quelle que soit la taille des faisans argentés, la valeur totale de ces oiseaux ne pouvait atteindre le niveau permettant des poursuites pénales contre la personne impliquée.
Plus clairement, annuler le verdict de première instance pour réenquête était inutile, ne causant que perte de temps et gaspillage d’argent. Par conséquent, avant l’ouverture de l’audience d’appel, le parquet a ajusté le contenu de sa protestation : demandant l’exemption de responsabilité pénale. Et le tribunal a accordé l’exemption.
Le tribunal n’aurait pas dû avoir à traiter un appel si le tribunal de première instance n’avait pas condamné le prévenu. La détermination de la culpabilité par le tribunal de première instance est considérée comme étant due au fait que le tribunal n’a pas mis à jour les changements dans les réglementations légales liées aux critères d’identification du comportement criminel pendant le procès.
Ces critères étaient initialement consignés dans un décret gouvernemental, mais le contenu modifié des critères a été enregistré dans une circulaire de niveau ministériel.
Cette circulaire a été émise dans le cadre des compétences propres du niveau ministériel, confirmée dans un nouveau décret sur l’autorité d’émettre des documents juridiques dans le contexte de la réforme institutionnelle.
La leçon à tirer de cette affaire est la nécessité de prudence, de rigueur, et surtout de clarté dans l’établissement des règles qui limitent les droits qui ont été constitutionnellement et légalement établis.
Le principe directeur est que les citoyens ont le droit de faire tout ce qui est conforme à la morale sociale et n’est pas interdit par la loi.
Les interdictions et restrictions des droits des citoyens doivent être clairement énoncées dans des documents juridiques, en utilisant des règles facilement compréhensibles qui ne peuvent être interprétées que d’une seule manière, tout en ne contenant pas de contenu en conflit avec d’autres règles.
Une autre leçon est qu’une fois que la nature et la quantité d’un comportement ou d’un événement peuvent être évaluées de manière commune, c’est-à-dire en se basant uniquement sur une compréhension générale sans avoir besoin d’une expertise, l’autorité compétente peut prendre des décisions en toute confiance sur la base de cette évaluation.
Dans l’affaire du faisan argenté mentionnée ci-dessus, même s’il y avait eu une demande d’expertise pour l’évaluation des oiseaux, le résultat n’aurait pas différé des méthodes d’évaluation communes et populaires. Par conséquent, une réenquête était inutile car il existait déjà une base suffisamment convaincante pour demander l’exemption de responsabilité pénale pour l’auteur des faits.
Pour élever et commercialiser des espèces menacées et rares comme les faisans argentés, les citoyens doivent se conformer aux réglementations sur les conditions des établissements d’élevage, l’enregistrement des établissements et l’attribution de codes,…