JAKARTA – La présidente du Mouvement national anti-drogue du Conseil des oulémas indonésiens (Ganas Annar MUI) a exprimé une profonde inquiétude face à l’augmentation du nombre de femmes impliquées dans des réseaux de drogue, attirées par des récompenses importantes et séduisantes.

« La nature douce, flexible, amicale et facilement influençable des femmes en fait des cibles pour les trafiquants qui les exploitent dans le commerce à grande échelle de drogues », a-t-elle déclaré à Jakarta ce mardi (8/7/2025).

Cette déclaration fait suite à de nombreux rapports soulignant la hausse des femmes impliquées dans des réseaux de drogue, environ 70 % des détenues dans les établissements pénitentiaires étant liées à des affaires de stupéfiants.

Depuis 2010, environ 12 % des Indonésiens, soit près de 30 millions de personnes, ont été impliqués dans l’abus ou le trafic de drogues. La participation croissante des femmes dans ces affaires doit être une préoccupation majeure pour tous.

« Les femmes ne doivent pas devenir consommatrices de drogues, encore moins être exploitées par les réseaux criminels. Cela engendrerait de nouveaux problèmes : négligence envers les enfants, conflits familiaux et divorces », a alerté cette défenseuse de l’autonomisation des femmes et de la protection des enfants.

L’éducation sur les dangers des drogues doit être dispensée dès l’enfance et tout au long de la vie, en mettant l’accent sur la prévention et la sensibilisation.

Il a également été rappelé que le programme prioritaire du 7e Asta Cita du président indonésien inclut : « Renforcer les réformes politiques, juridiques et bureaucratiques, ainsi que la prévention et l’éradication de la corruption et des drogues. »

Concernant la lutte antidrogue, une approche synergique impliquant les ministères concernés, les entreprises privées, les leaders communautaires et religieux est essentielle. Un effort collectif est nécessaire pour parvenir à une Indonésie sans drogue (Bersinar) et atteindre l’objectif d’une Indonésie Dorée en 2045.

Les mesures préventives et la sensibilisation des femmes doivent inclure la diffusion d’informations sur les dangers des drogues via diverses organisations, notamment les groupes de femmes, les institutions professionnelles, les universités, les centres d’études sur le genre et la protection de l’enfance, les groupes d’étude religieux et les écoles du dimanche.

Précédemment, il avait été rapporté que près de 5 % des femmes en Indonésie étaient impliquées dans des réseaux de drogue.

L’Agence nationale des stupéfiants (BNN) a commémoré la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues (HANI) 2025 pour renforcer l’engagement national contre ce fléau et sensibiliser le public aux victimes. Le thème était : « Briser la chaîne du trafic de drogues par la prévention, la réhabilitation et l’éradication pour une Indonésie Dorée en 2045. »

Entre avril et juin 2025, sur 285 réseaux démantelés, 29 impliquaient des femmes, majoritairement des mères au foyer motivées par des besoins financiers pour subvenir à leur famille ou maintenir un mode de vie hédoniste.