Le gouvernement imposera bientôt des taxes sur les commerçants en ligne après l’annonce du Règlement ministériel des Finances (PMK) n°37 de 2025, entré en vigueur le 14 juillet.
Cette politique a reçu le soutien total de la Commission VI de la Chambre des représentants indonésienne (DPR RI). Cependant, ils ont rappelé au gouvernement de ne pas pénaliser les consommateurs.
« La politique du gouvernement de taxer les commerçants en ligne est une mesure positive qui devrait être soutenue, mais elle ne doit pas alourdir les coûts pour les consommateurs ni compliquer les démarches des contribuables », a déclaré un membre de la Commission VI du DPR RI dans un communiqué.
On sait que le ministre des Finances a publié un nouveau règlement désignant les plateformes de commerce électronique comme collecteurs d’impôts, applicable depuis le lundi 14 juillet 2025.
Deux critères définissent les commerçants en ligne soumis à taxation dans le PMK n°37 de 2025. Premièrement, ceux qui perçoivent des revenus via un compte bancaire ou similaire et effectuent des transactions avec une adresse IP indonésienne ou un numéro de téléphone indonésien.
Deuxièmement, les commerçants dont le chiffre d’affaires brut dépasse 500 millions de roupies par an seront soumis à un impôt sur le revenu (PPh) de 0,5% selon l’article 22.
Les commerçants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 millions de roupies sont exemptés.
Certaines transactions sont également exclues, comme les services de livraison et de transport en ligne (VTC), la vente de crédit mobile et le commerce de l’or.
Il a été suggéré que le mécanisme de collecte via des plateformes comme Shopee, Tokopedia et autres marketplaces soit simplifié, notamment pour les contribuables.
En plus d’être ergonomique, le mécanisme doit garantir la sécurité des données des commerçants en ligne concernés.
« Ce mécanisme doit être conçu avec soin par les plateformes et le gouvernement, impliquant potentiellement le ministère des Finances, le ministère de la Communication et du Numérique, ainsi que les commerçants en ligne eux-mêmes », ajoute le communiqué.
Selon des sources, le mécanisme de collecte pourrait s’inspirer des modèles fiscaux appliqués dans d’autres pays, comme l’Australie, la Corée du Sud, l’Inde et la Chine.
« L’Union européenne applique également une taxation en ligne via le système Mini One Stop Shop (MOSS), qui vise à simplifier la collecte et éviter les complications administratives », explique le communiqué.
Il a également été souligné que l’objectif principal n’est pas seulement d’augmenter les recettes fiscales, mais aussi d’améliorer la conformité et de simplifier l’administration fiscale.
« Ces deux objectifs ne doivent pas être compromis, et aucun nouveau problème ne doit surgir. C’est ce que les autorités doivent surveiller », insiste le communiqué.
« Au-delà de ces objectifs, cette taxation vise aussi à promouvoir l’équité entre les transactions en ligne et hors ligne (marchés conventionnels) », conclut-il.